Traumatisme crânien

Le traumatisme crânien (TC) est une des causes de lésions cérébrales acquises. Il est causé par un choc direct sur la tête et/ou indirect (accélération, décélération ou rotation). En France, chaque année, 155 000 personnes sont prises en charge pour un traumatisme crânien, dont les circonstances de survenue sont le plus souvent accidentelles : accident de la circulation (60%), chutes (25%), accidents de sport, agressions...

 

Evaluation de la gravité d'un traumatisme crânien

La gravité d’un TC est évaluée à partir de plusieurs éléments : le score et la durée de coma, la présence de lésions à l’imagerie cérébrale, ou encore la durée d’amnésie post-traumatique (période durant laquelle le patient reste désorienté dans le temps et l’espace, et incapable de mémoriser des évènements d’un jour à l’autre). Quelle que soit la gravité du TC, des séquelles, notamment cognitivo-comportementales, peuvent générer un handicap modifiant les parcours de vie personnelle, professionnelle…Lors des TC les plus sévères, une médicalisation importante, en réanimation, est parfois nécessaire à la phase initiale. Les traitements en réanimation ont vocation à éviter l’aggravation des lésions cérébrales (avec parfois nécessité d’interventions neurochirurgicales), à assurer le maintien des fonctions vitales (par exemple intubation, trachéotomie, alimentation par sonde naso-gastrique ou gastrostomie...), et traitent les complications liées à l’alitement prolongé.

 

Evolution neurologique

L’évolution neurologique présente des «étapes» :

  • le coma se définit par l’absence d’éveil, le blessé n’ouvre pas les yeux et il n’existe pas de manifestation de conscience. Le coma peut être induit par les médicaments utilisés en réanimation et/ou être secondaire aux lésions cérébrales.
  • la phase d’éveil, avec une phase dite « végétative » (ouverture des yeux mais pas de relation avec l’environnement) suivie d’une phase « d’état de conscience minimale » (suivi du regard, début d’interactions avec l’entourage). Le Pôle Saint-Hélier dispose de 8 lits d’Unité Post-Réanimation pour les patients en phase d’éveil.
  • les échanges relationnels.
 

Rééducation

La durée de ces étapes est variable et imprévisible, ainsi que leur aboutissement, la récupération et les séquelles.
La rééducation s’inscrit dès la phase d’éveil, et, lorsque l’état du patient permet les interactions, elle se complète afin d’obtenir une prise en charge multidisciplinaire faisant intervenir :

  • l’équipe soignante (infirmières et aides-soignantes)
  • les neuropsychologues (rééducation des troubles cognitifs tels que les troubles d’attention, mémoire, raisonnement, et troubles comportementaux tels que l’impulsivité, le manque de contrôle...)
  • les ergothérapeutes (rééducation visant à améliorer l'autonomie en vie quotidienne en fonction des possibilités de chaque patient)
  • les kinésithérapeutes (rééducation des troubles moteurs)
  • les orthophonistes (rééducation du langage et de la déglutition)
  • les psychologues
  • l’orthoptiste (rééducation des troubles visuels)
  • la diététicienne (alimentation adaptée aux besoins spécifiques d’un TC)
  • l’assistance sociale (mise en place de moyens d’aides humaines, matérielles, financières liées au handicap)